Conseil du mois : Les récidives des infections urinaires chez les femmes

Face à des cystites récidivantes, il faut commencer par consulter un urologue pour rechercher les causes possibles telles que des malformations, des calculs, un prolapsus, une descente d’organes ou une tout autre cause mécanique. Il y a également des maladies favorisant les infections à répétition comme le diabète, qui doivent être diagnostiquées et traitées.

Face à une maladie chronique, les règles d’hygiène de vie sont très importantes ; voici les principales :

• Boire suffisamment, surtout lors d’une transpiration excessive.
• Ne pas retenir trop longtemps lorsque l’envie d’uriner se manifeste.
• Bien vider la vessie lors de la miction.
• Eviter les vêtements serrés et les matières synthétiques qui favorisent l’irritation locale.
• Aux toilettes, après la selle, il est indispensable de s’essuyer de l’avant vers l’arrière pour éviter de ramener des germes intestinaux vers la vulve et vers le conduit urinaire.

La plupart des germes en cause lors d’infections urinaires proviennent de notre intestin. Il est donc important de prendre des probiotiques pour créer un bon équilibre au niveau de la flore intestinale. S’il y a aussi un déséquilibre de la flore vaginale, il est également conseillé de prendre des probiotiques spécifiques pour cette zone.

Le deuxième traitement que je conseille est la spagyrie. Nous avons un mélange préparé par nos soins, qui contient des plantes qui agissent sur l’inflammation et l’infection urinaire. Ce mélange peut si nécessaire être amélioré par l’ajout de plantes. Un traitement par des macérats de bourgeons est également possible et dans ce cas, deux plantes sont principalement utilisées, il s’agit de l’aulne, qui combat l’inflammation et l’airelle, qui est un anti-infectieux spécifique de la vessie.

Ces traitements peuvent être complétés par du D-Mannose, qui est un sucre dérivé du glucose. Ce dérivé inhibe de manière significative l’adhésion des microbes sur la paroi de la vessie et va également décrocher les bactéries déjà fixées.

Après la ménopause, la carence en hormones entraîne une sécheresse et éventuellement une atrophie des muqueuses. Dans ce cas il faudra un apport en Oméga 3 et 6 et si la personne n’a pas de substitution hormonale, il faudra ajouter des plantes « œstrogène-like », qui vont travailler sur ces muqueuses.

Si vous souffrez des ces problèmes, c’est avec plaisir que nous vous conseillerons lors de votre prochain passage dans notre pharmacie.

A bientôt,

Eliane Rumo, pharmacienne